Comme membre de la commission des finances, je reconnais que la situation économique et les difficultés à renouer avec la croissance hypothèquent la mise en oeuvre de la promesse du Président de la République, formulée en janvier 2013, de porter à 0,7 % du revenu national brut notre aide publique au développement. À mon sens, il convient cependant de réaffirmer cet objectif, partagé par l'Union européenne, même si la conjoncture n'est pas propice et que notre croissance reste modérée. L'Afrique continue d'avoir besoin de notre aide.
Je salue l'effort du Gouvernement de porter de 15 % à 25 % la part des deux taxes affectées à l'APD. Toutefois, notre coopération ne se lit pas seulement à l'aune des crédits de cette mission ; plusieurs ministères sont mobilisés et contribuent à l'effort en faveur du Mali hier, de la Centrafrique et d'ailleurs aujourd'hui. De ce point de vue, le budget qui nous est présenté est donc restrictif.
Par ailleurs, il faut aussi attendre des améliorations de la situation au Mali et en Centrafrique. À cet égard, le seul grief que je formulerais des orientations retenues concerne la politique de santé. Il est normal de contribuer au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, mais la vaccination reste un acte primordial. J'ai entendu que notre contribution à l'Alliance GAVI serait réduite, et je m'en inquiète pour le bien de l'Afrique. Le pays où la vaccination a été inventée ne peut éliminer de sa politique de santé la dispensation de ses bienfaits aux populations qui en ont besoin.