Comme présidente du groupe d'études sur le genre et les droits des femmes à l'international, je m'inquiète du respect de ceux-ci. Vingt ans après la conférence du Caire de 1994, et alors que devaient être atteints en 2015 les objectifs du millénaire pour le développement (OMD), les objectifs 4 et 5 visant la réduction de la mortalité infantile et l'amélioration de la santé maternelle sont ceux qui donnent le moins de résultats sur le plan international. Non moins de 222 millions de femmes ne bénéficient pas de la planification familiale ; 800 femmes meurent chaque jour en donnant la vie ; les décès par grossesse et accouchement sont la première cause de mortalité chez les jeunes filles. En cette année de renégociation, la France devrait montrer l'exemple et redonner une impulsion à l'aide mondiale au développement en renforçant sa contribution à l'UNFPA (United Nations Population Fund). Cela constituerait un geste fort.
La loi de juillet 2014 a élevé au rang de priorité de la politique française de développement l'égalité entre les femmes et les hommes. Cet objectif doit être décliné dans les actions dirigées vers le monde arabe, la mise en oeuvre de l'initiative de Muskoka et les actions spécifiques du service de la coopération culturelle. Pour en conduire correctement le suivi, il serait important que nous puissions disposer d'indicateurs sexués.