Intervention de Annick Girardin

Réunion du 22 octobre 2014 à 21h00
Commission élargie

Annick Girardin, secrétaire d'état chargée du développement et de la francophonie :

Je serais, bien sûr, plus heureuse si plus de moyens étaient attribués à la politique de développement. Mais chaque ministère doit participer au redressement d'une situation budgétaire et financière catastrophique.

Malgré des choix difficiles, il reste encore des moyens et des possibilités d'action, même s'il importe aujourd'hui de rechercher d'autres ressources et de mieux valoriser celles de nos partenaires. L'époque de la Françafrique est révolue et nous travaillons désormais main dans la main avec nos partenaires, en veillant à des retours sur investissement suffisants pour la population, grâce à la lutte contre la fraude et contre l'évasion fiscale.

Nous recherchons également l'effet levier maximal en participant à des cofinancements. L'objectif de 0,7 % du revenu national brut affecté à l'aide publique au développement demeure d'actualité, même s'il faudra attendre le retour de la croissance pour qu'il soit respecté. Je ne veux donc pas baisser les bras.

Je suis particulièrement attachée à l'évaluation et à l'efficacité de notre action. Je concède que des indicateurs sexués restent à renseigner, pour en permettre une appréciation plus fine. La loi de 2014 vient seulement d'être mise en oeuvre ; ces indicateurs seront fournis sous forme de tableau l'année prochaine. Quant à la transparence, elle est déjà totale, dans la mesure où sont détaillées sur un site internet toutes les aides que la France apporte notamment à six des seize pays les plus pauvres ainsi que l'avancement des projets. Les Français, tout comme les Maliens ou les Guinéens, ont le droit de savoir à quoi est utilisé l'argent public.

Monsieur Bacquet, les subventions vont bien aux pays les plus vulnérables. La moitié des dons va aux pays les plus pauvres, de même que 66 % des subventions de l'Agence française de développement.

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