Je vous assure que nous tenons pourtant nos objectifs – mais je relirai les comptes rendus des débats. Conformément aux préconisations du CICID, nous pratiquons la transparence maximale, y compris sur les fonds de l'Agence française de développement, dont la totalité des aides apportées sera mise en ligne.
Notre contribution au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme permet de maintenir 6,6 millions de patients sous traitement, dans 140 pays, et de toucher les populations les plus vulnérables, notamment dans l'aire francophone. Nous tenons ainsi l'engagement du Président de la République de lui verser 360 millions d'euros par an.
La France s'est battue pour que le genre constitue l'un des dix-sept objectifs de développement durable. Ces derniers ont été définis dans un sens correspondant largement à notre conception. Aussi, la France considère-t-elle qu'il ne serait pas opportun de rouvrir le débat au risque de remettre en cause cet équilibre, de nombreux pays voulant revenir sur l'ODD genre.
Je me rends souvent sur le terrain, où je constate l'ampleur des besoins. À Madagascar, au Mali et aux Comores, je me rends compte que nous ne pouvons tout faire seuls et que nous devons trouver des partenaires pour avancer dans la lutte contre la pauvreté. Je constate aussi que nous devons lutter en même temps contre le dérèglement climatique, car si aucun accord n'est trouvé en 2015 sur la baisse d'émissions de gaz à effet de serre, un siècle d'efforts de développement pourrait bien être ruiné.