Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, monsieur le Premier ministre, samedi dernier, sur le lieu-dit du Testet, dans le Tarn, dans la circonscription de Jacques Valax, un jeune homme de vingt et un ans, Rémi Fraisse, a trouvé la mort lors de violents affrontements entre des manifestants et les forces de l’ordre. Je tiens à présenter ici les condoléances de mon groupe politique, et au-delà, je le pense, de toute la représentation nationale, à sa famille et à ses proches. Nous devons faire la lumière sur les circonstances de ce drame. La justice mène l’enquête sur les conditions du décès de Rémi Fraisse, et j’espère que nous comprendrons très vite ce qui s’est passé cette nuit-là afin que les responsabilités soient établies.
Ce drame ne doit pas être accepté, ni banalisé, mais il ne doit pas être utilisé non plus. Nous sommes dans un État de droit : cela implique que la loi soit respectée et que la justice puisse faire son travail librement et rapidement. Nous avons une exigence de vérité et de transparence dans les faits, nous avons une exigence de justice.
Dans un État de droit, chacun doit respecter toutes les règles qui organisent la démocratie. Lorsqu’un projet a passé les stades de la concertation, des décisions, voire des recours, la violence n’est à aucun moment la réponse à apporter à une situation qui ne conviendrait pas à quelques-uns. Ce n’est pas ici que nous déterminerons les faits ni les responsabilités. Ce n’est pas à nous de pointer du doigt, d’attiser les tensions ou de raviver les clivages. J’en appelle donc à la responsabilité de chacun, et à la compassion de tous.
Monsieur le Premier ministre, pouvez-vous nous dire ici comment l’État compte agir pour élucider au plus vite la mort de ce jeune manifestant ? Pouvez-vous nous confirmer la volonté de l’État d’apporter toutes les réponses à ce drame ?
Le 29/10/2014 à 09:32, laïc a dit :
Démocratie ??
"Porte-parole du collectif du Testet, Ben Lefetey fait partie des fervents opposants au barrage. Il a entamé cette semaine une grève de la faim.
- Utilité du projet. On ne conteste pas l'idée que la rivière a besoin d'eau, ce qu'on dénonce simplement c'est la manière dont ces études sont faites et les solutions qui sont apportées. Le déficit d'eau a diminué depuis les premières études réalisées en 2 001 et il existe aujourd'hui des alternatives au barrage qui n'existaient pas à l'époque
- Conflit d'intérêts. La CACG (porteuse du projet) est juge et partie puis qu'elle réalise les études et est aussi maître d'ouvrage du projet. C'est comme si on demandait à un constructeur d'autoroute de faire une étude sur la nécessité de construire une voie rapide La CACG a écarté des alternatives au barrage pourtant moins coûteuses. Nous demandons que des études indépendantes soient menées. D'autre part, on est très surpris que M. Cabot soit à la fois conseiller général, à la CACG et à l'agence de l'eau qui décide des financements. Il se retrouve parfois à voter pour un projet dont bénéficient les institutions qu'il représente.
- Mesures de compensation écologique.
On n'analyse pas les compensations écologiques mais on se réfère aux avis des spécialistes qui ont donné des avis défavorables au projet en considérant que l'impact sur l'environnement n'est pas bien évalué. Ces avis défavorables auraient dû entraîner l'abandon du projet.
- Nombre d'agriculteurs concernés. Pour 2014, iI y a actuellement une vingtaine d'irrigants qui pompent dans le Tescou et qui sont concernés par le barrage. On est loin des 82 annoncés dans le rapport de la CACG. Est-il normal aujourd'hui de dépenser de telles sommes avec l'argent public pour aussi peu de personnes ?
- Coût du projet. Le coût des travaux est connu mais le coût du fonctionnement est très flou. Il serait de 340 000 euros par an selon nos informations. Les recettes des utilisateurs du barrage ne les compenseront pas, le reste serait à la charge du contribuable. C'est bien entendu intolérable que 95 % du coût de fonctionnement soit supporté par la collectivité"
Donc que M. Le Roux médite sur le sens qu'il met au mot "démocratie". Si c'est "obéissance passive aux ordres péremptoires et influencés par les lobbies du pouvoir en place", on peut se douter qu'il y aura une réaction démocratique, véritable cette fois, à cette conception.
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