Intervention de Paul Giacobbi

Séance en hémicycle du 28 octobre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Société nationale maritime corse méditerranée

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi :

Quatre mois ont passé. Ils ont fait perdre à l’entreprise des dizaines de millions d’euros tandis qu’une grève catastrophique en a coûté des centaines à l’économie de la Corse. Il a fallu ce gâchis pour amener enfin l’État à dire ce que les actionnaires majoritaires répètent depuis un an, et votre serviteur depuis un temps si long qu’il serait inconvenant de le rappeler.

Après tant d’années d’une direction de l’entreprise incompétente, irresponsable et suspecte – suspecte ! – le nouveau président de la SNCM propose un plan de restructuration qui sauverait la moitié des emplois et garantirait l’équilibre de l’exploitation. Un repreneur s’est déclaré et plusieurs autres ont manifesté leur intérêt. Mais la sauvegarde de l’entreprise n’est possible qu’à deux conditions.

Primo, la négociation en cours avec l’Union européenne doit autoriser la transmission de la délégation de service public, faute de quoi il n’y aura plus de repreneur et la liquidation s’imposera. Secundo, l’État doit adopter une attitude de fermeté pour garantir la liberté de circulation dans les ports de Marseille et de Corse, afin d’éviter qu’un conflit ne dégénère en blocage, fasse fuir tout repreneur et porte un nouveau coup à l’économie de la Corse, ce qui obligerait encore l’État à indemniser lourdement les conséquences de sa faiblesse.

Monsieur le Premier ministre, où en êtes-vous de la négociation à Bruxelles ? Avez-vous mis en place un dispositif de protection de l’ordre public propre à garantir la liberté de circulation dans les ports de Marseille et de Corse ?

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