Avec simplicité et humilité, je veux m’associer à ce que vient de dire la garde des sceaux.
J’ai été durant trente et un ans le maire d’une commune minière de 2 000 habitants. Ce fut la première mine de fer à fermer en Lorraine – il n’y en a plus aujourd’hui. En 1963, les mineurs, dont une partie de ma famille et de celle de mon épouse, ont occupé le fond de la mine pendant soixante-dix-neuf jours. Quand on sait ce que c’était de vivre au fond de la mine ! Ils ont mené ce combat en étant eux aussi soutenu par un mouvement de solidarité venant de l’ensemble du bassin minier de fer de Lorraine, et même au-delà.
Je voulais par conséquent m’associer à l’émotion et à la fierté exprimées par la garde des sceaux : il s’agit d’une marque de reconnaissance envers une profession dont on ne dira jamais assez ce qu’elle a donné, au prix bien souvent de sa vie, puisque les maladies professionnelles, que ce soit la silicose, la sidérose ou les différents cancers, ont malheureusement emporté beaucoup de mineurs prématurément.