Intervention de Nicolas Bays

Séance en hémicycle du 28 octobre 2014 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Justice

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Bays :

Madame la garde des sceaux, c’est avec beaucoup d’émotion que Guy Delcourt, moi-même et l’ensemble des députés du groupe SRC allons voter cet amendement. Nous tenions à remercier le Président de la République, le Gouvernement, et surtout vous, madame la garde des sceaux, d’avoir entendu et compris les revendications de ceux qui, injustement licenciés en 1948, ont passé une vie, toute une vie, à se battre pour que leurs droits soient reconnus.

Ces mineurs, pour beaucoup d’anciens résistants à qui on n’avait confié qu’un seul objectif, après la guerre : produire, produire pour reconstruire la France, s’étaient mis en grève contre la toute-puissance des houillères. Ils ne sont plus qu’une poignée aujourd’hui, de nobles vieillards à l’aune de leur vie, et il est dommage que certains collègues ici ne comprennent pas le message que vous souhaitez envoyer.

On ne peut ici voter cet amendement sans avoir une pensée pour l’un d’entre eux, que mes collègues connaissent, Norbert Gilmez qui, passé l’âge de quatre-vingts ans, continue toujours à faire le tour de nos permanences, son épais dossier sous le bras, porté par la justesse de son combat.

C’est un beau message que vous leur envoyez, madame la garde des sceaux : de l’humanité au coeur d’un projet de loi de finances, et surtout une dignité rendue – ils attendent cela depuis soixante-cinq ans.

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