Il s'agit d'un amendement important, puisqu'il porte sur 200 millions d'euros. Même s'il ne s'agit pas pour nous de chercher à augmenter les masses financières, je rappelle que la mission Travail et emploi était dotée, en 2002, de 16,6 milliards d'euros. En 2012, lorsque nous sommes arrivés aux responsabilités, ce budget n'était plus que de 9,8 milliards d'euros.
En revanche, compte tenu de la situation actuelle du marché de l'emploi, il nous a semblé nécessaire, avec mes collègues du groupe socialiste, de renforcer les moyens d'intervention bénéficiant aux contrats aidés pour financer 50 000 contrats aidés supplémentaires. Ils se répartiront entre 35 000 contrats aidés non marchands de type contrat d'accompagnement vers l'emploi – CAE – et 15 000 emplois d'avenir.
Bien évidemment, l'accompagnement des emplois d'avenir nous semble essentiel. Ainsi, 185 millions d'euros serviront à financer les 50 000 contrats supplémentaires et 15 millions d'euros seront attribués aux missions locales au titre de l'accompagnement et du suivi des emplois d'avenir par les missions locales. Ils permettront de corriger une baisse un peu brutale des crédits d'accompagnement des missions locales dans le budget pour 2015.
Je sais que chacun ici est attaché aux emplois aidés. J'ai entendu tout à l'heure le mot « assistanat » dans la bouche d'un député de l'opposition et je constate que ces propos contrastent fortement avec les actions du précédent gouvernement qui, lors du premier semestre de l'année 2012, avait fortement utilisé les contrats aidés. Il n'était alors pas question d'assistanat.