Intervention de Jean-Yves le Drian

Séance en hémicycle du 29 octobre 2014 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Défense

Jean-Yves le Drian, ministre de la défense :

Puisqu’il m’est impossible de faire une réponse exhaustive à votre question, permettez-moi, monsieur Rouillard, de tracer simplement quelques grandes lignes.

En ce moment même se déroule le salon Euronaval, que j’ai inauguré hier et qui est devenu le premier salon mondial dans son domaine : 96 délégations étrangères y sont attendues, ce qui montre la force de nos capacités industrielles dans ce secteur, comme dans d’autres, du reste, puisque les salons du Bourget et d’Eurosatory ont eux aussi un rayonnement très fort au niveau international. Ces manifestations sont d’abord des vitrines, mais elles donnent également l’occasion de conclure des accords.

Vous avez rappelé, monsieur le député, que les exportations d’armement avaient augmenté de 43 % entre 2012 et 2013. Je peux vous indiquer que nous sommes d’ores et déjà, à ce moment de l’année, au niveau de 2013 et que nous pourrons probablement dépasser le niveau atteint l’an dernier, si certains contrats en cours de négociation sont signés d’ici la fin de l’année.

Vous avez noté très justement que la qualité de nos interventions militaires et notre capacité à intervenir suscitent à la fois le respect et l’intérêt. Lors de notre intervention au Mali, nous avons déployé simultanément sur un même territoire des Rafale, des Tigre et nos forces spéciales. Les très bons résultats que nous avons obtenus sont reconnus et respectés et ils ont entraîné des commandes au cours de l’année, car nos capacités ont fait leur preuve. Si nous avons vendu des Tigre et des hélicoptères NH90, c’est parce que la performance et l’expérience étaient au rendez-vous. Ces succès commerciaux sont dus à la qualité de nos matériels et de notre production industrielle, mais aussi à la qualité des interventions que nous avons menées.

Notre action en faveur de l’exportation ne concerne pas seulement les grands groupes. Le pacte Défense-PME que j’ai signé il y a maintenant dix-huit mois comporte tout un pan relatif à l’exportation et à la nécessité d’accompagner les PME du secteur dans cette voie – et ce dispositif donne des résultats. Vous avez évoqué la vente, conclue ce matin, de deux patrouilleurs au ministère de la défense du Gabon.

J’ajoute que nous avons vendu en même temps douze blindés Aravis, fabriqués par le grand groupe Nexter Systems. Cette vente a donc impliqué à la fois un grand groupe et une PME. Cette méthode porte ses fruits.

Je conclurai en vous disant que, dans l’action en faveur de l’exportation, il faut que chacun soit à sa place. Le rôle du ministre de la défense est de faire en sorte qu’il existe, avec les pays concernés, un vrai partenariat stratégique, c’est-à-dire une relation de confiance sur la durée. Le rôle des industriels, c’est de négocier, pour avoir les meilleurs prix et les meilleures compétences. Vous le voyez : nous agissons, chacun dans notre rôle, pour l’intérêt de nos industries et la sécurité de la France.

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