Premièrement, monsieur le ministre, vous nous dites que le budget est solide, mais vous nous avez remarquablement démontré l’inverse. Car enfin ! Si vous cherchez à créer cette société de projets, c’est bien parce que vous craignez de ne pouvoir compter sur les recettes exceptionnelles, lesquelles s’élèvent tout de même, vous l’avez rappelé, à 2,3 milliards d’euros ! Si ces recettes exceptionnelles viennent à manquer, vous aurez recours à cette société de projets pour financer à crédit les acquisitions de matériel, que vous ne pourrez pas financer sans cela. Ce n’est donc pas un budget solide que vous nous présentez, mais un budget fragile.
J’en viens, et c’est mon deuxième point, à la question des effectifs. En l’espace de dix ans, d’ici à 2020, nos armées auront vu leurs effectifs réduits de 70 000 à 80 000 personnes. Pour que nos concitoyens, s’ils nous font le plaisir de nous écouter, aient un élément de référence, le total des effectifs de la défense s’élève aujourd’hui à 278 000 postes. Vous mesurez donc bien, à l’heure où les dangers s’accumulent, ce que représente la perte de près de 80 000 postes !