Je serai bref car j’ai déjà défendu cet amendement en commission élargie. Il s’agit de la traduction concrète des propos que j’ai tenus tout à l’heure : nous proposons une autre répartition des crédits au sein de la mission, en réduisant les dépenses consacrées à la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire afin d’augmenter la dotation annuelle dédiée aux opérations extérieures.
Comme je l’ai expliqué tout à l’heure, le Gouvernement fait un pari en affichant un volume de dépenses consacrées aux opérations extérieures relativement contenu. Or on sait que ce montant a été dépassé lors des exercices précédents, l’enveloppe ayant été abondée par des crédits prélevés sur l’ensemble du budget de l’État, et non spécifiquement sur le budget de la défense. Cette façon de faire permet, certes, de préserver les crédits de la défense, mais seulement dans la mesure où le reste du budget de l’État le permet, ce dont nous pouvons douter au vu de l’état des finances publiques. Par ailleurs, comme l’a dit le ministre, la France s’est engagée, souvent la première, dans un certain nombre d’opérations, ce que je salue. Mais si d’autres pays nous soutiennent parfois, ils se gardent bien de le faire financièrement, ou alors de façon très modeste.
Ainsi, le présent amendement vise à appeler l’attention de notre assemblée sur ce sujet. Mes chers collègues, je vous invite à l’adopter.