Sans oublier Rennes, bien évidemment.
Nous allons poursuivre les efforts de rigueur et d’économies, mais je souhaite surtout que nous allions de nouveau de l’avant. Ces efforts doivent nous permettre de mieux aider nos industries culturelles à tirer parti de la révolution numérique qui est à l’oeuvre.
Regardons encore le secteur de la librairie et les efforts de modernisation et de réponse aux enjeux que ce Gouvernement propose depuis deux ans et demi. Regardons notre industrie musicale qui, après des années noires, commence à montrer des signes de reprise. Regardons la presse, de la conception des journaux jusqu’aux kiosques, pour laquelle nous avons réorienté les aides en faveur de la mutation numérique et engageons, avec l’aide du Parlement, des chantiers structurels. L’État a décidé de ne pas abandonner son industrie culturelle, mais de miser sur elle.
Mon objectif est que nous conservions le deuxième cinéma au monde, avec un secteur éditorial de premier rang et une presse de très grande qualité – que la France reste, en quelque sorte, en « première division » culturelle.
Pour cela, ce serait une grave erreur que de faire l’économie du budget de la culture. Certains pays l’ont fait à leur détriment : leur cinéma n’existe plus, leur spectacle vivant va mal, leur tourisme commence à pâtir de la dégradation de leurs monuments. L’Allemagne, pays fédéral, fait justement le contraire et aide de plus en plus le développement de ses industries culturelles et créatives. Nous savons bien que les soustractions comptables et leurs effets sur les politiques publiques mettent ensuite beaucoup de temps à être reconstruites.
Cela ne nous dispense pas de faire des choix, d’opérer des redéploiements pour mettre en oeuvre les priorités qu’implique une politique culturelle ambitieuse, à la hauteur des enjeux auxquels notre pays doit aujourd’hui faire face dans ce domaine. Ces priorités, quelles sont-elles ?
D’abord, repenser l’accès à la culture en partant des pratiques culturelles des Français, et particulièrement des jeunes. C’est pourquoi les moyens en faveur de la musique, de la lecture, de l’audiovisuel sont importants.
Ensuite, renforcer l’excellence française pour en faire un instrument au service du rayonnement culturel de notre pays. Nous avons en effet en France de véritables champions nationaux, si l’on songe par exemple à l’AFP ou à notre modèle cinématographique.
Enfin, encourager le renouveau créatif – celui de nos artistes, de nos auteurs, de toutes nos industries culturelles.
Ces grandes orientations se retrouvent pleinement matérialisées dans ce budget 2015.