Intervention de Virginie Duby-Muller

Séance en hémicycle du 29 octobre 2014 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Défense

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVirginie Duby-Muller :

Madame le ministre, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur l’état de la réflexion du Gouvernement sur cette mesure à laquelle, avez-vous dit, « le Parlement sera étroitement associé » ? Comment et quand ? Sera-t-elle opérationnelle pour le budget 2016 ?

S’agissant des crédits de la presse, pourriez-vous également nous donner des garanties sur le dégel des aides à la presse de la loi de finances 2014 ? Le Président de la République s’était engagé en octobre 2012 au maintien à niveau de l’aide au portage pendant trois ans. Les études en cours de l’Inspection générale des affaires sociales et de l’Inspection générale des affaires culturelles ne remettent pas en cause le portage, bien au contraire, qui reste le meilleur vecteur de distribution de la presse. La transition numérique de la presse est en cours mais elle ne signifie pas l’arrêt de mort du papier. La presse quotidienne régionale, dite PQR, a tout intérêt à mutualiser ses tournées, le portage étant une activité économique. La PQR porte la presse quotidienne nationale chaque fois que c’est possible, la seule limite restant celle des horaires d’impression. Elle porte les magazines d’information politique et générale et portera les autres magazines dès que les questions juridiques seront résolues.

Dans un contexte de récession du marché publicitaire, on peut donc s’inquiéter des déclarations de M. Beffara qui souhaite engager une réflexion sur le retour partiel de la publicité sur France Télévisions après 20 heures, estimant que l’impact sur le marché publicitaire sera limité puisque de tels écrans attireraient de nouveaux annonceurs. Votre réponse, à savoir ne pas réintroduire en soirée la publicité sans une étude d’impact préalable solide, ainsi que votre appel à une réflexion d’ensemble sur les missions et les ressources, en l’occurrence la contribution à l’audiovisuel public ou la publicité, inquiètent au plus haut point les éditeurs.

Dans le contexte actuel de récession des investissements publicitaires, d’éclatement du marché entre de nombreux supports, de vases communicants entre tous ces supports, l’impact sur la presse quotidienne sera immédiat et désastreux !

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