…nous le sommes aussi des propos que nous tenons. Cela vaut pour tous, quels que soient les bancs sur lesquels nous siégeons. On ne peut pas, d’alternance en alternance, faire des propositions, déposer des propositions de loi et, une fois qu’on est la majorité, faire exactement le contraire. Je le dis avec beaucoup de respect pour le travail fait par la commission de la défense et l’attention qu’elle porte au monde combattant. Je le dis parce que j’ai pu relire des comptes rendus de réunions de la commission de défense, au cours desquelles l’argument de la baisse était commun. C’est une baisse tendancielle : on parle de la baisse des effectifs, mais on ne parle pas de la baisse des sommes accordées au monde combattant. De même, sur la retraite du combattant et le nombre de points, dans le passé, vous avez également, chers collègues de l’opposition, utilisé l’argument selon lequel il fallait faire des efforts financiers, au motif que le contexte budgétaire était compliqué. Cela remonte à 2010, on le lit dans les comptes rendus : « Il faut faire 40 milliards d’euros d’économies, il faut les trouver, etc. »
Chacun a donc employé ces arguments, mais qu’attend de nous le monde combattant ? Il attend de la cohérence, un discours de vérité.