Monsieur le député, porter l’aide différentielle au conjoint survivant de 900 euros au seuil de pauvreté – 987 euros – est, convenez-en, une avancée majeure et attendue. Je conviens – et je ne suis pas le seul – qu’il est impossible de vivre avec un telle somme.
Pour autant, nous avons franchi les étapes les unes après les autres et je ne suis pas fermé à la possibilité de poursuivre cette augmentation dans le cadre des prochains projets de loi de finances. Mais la priorité était de porter cette aide au niveau du seuil de pauvreté dans le présent projet de loi de finances, plutôt qu’au niveau proposé par l’amendement que vous présentez.
Par ailleurs, s’agissant de la cristallisation, la date limite du dépôt des dossiers était fixée à fin 2013, lorsque je suis entré en fonction. J’ai demandé au Premier ministre de la repousser à la fin de l’année 2014, ce qui a été accepté. Dois-je rappeler – même si, j’en conviens, ce n’est pas le plus important – que cette mesure a quand même coûté 12 millions d’euros ?
J’ai vu l’ensemble des directeurs des ONAC – Algérie, Maroc, Tunisie, correspondants de nos représentations diplomatiques en particulier en Afrique de l’Ouest. Ce travail d’information, de prises de contact avec les populations concernées a été fait. Nous avons répondu à la grande majorité des demandes des personnes concernées par la décristallisation – ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les ministres des pays où les ressortissants concernés sont établis.
Je tenais à répondre à cette question de manière très précise. Nous avons répondu aux attentes, dans un objectif d’équité et de justice sociale. J’y suis d’autant plus sensible que je suis né en Algérie et que mon père a combattu pour l’armée française.