La conférence des donateurs, pour l'aide au Mali, s'est tenue à Bruxelles en 2013 : plus de 3 milliards d'euros devaient être réunis, et la France, selon les informations que j'ai pu recueillir, devait accorder une aide de 280 millions d'euros. Pouvez-vous nous présenter un premier bilan de ces aides ? De même, un fonds multi-bailleurs a été créé pour la République centrafricaine, le fonds Bêkou. L'Union européenne a pris conscience qu'il fallait, après un conflit, veiller à stabiliser la situation, à renforcer les institutions nationales, pour ne pas reproduire le cas de figure de la Libye, d'où nous sommes partis immédiatement après les bombardements, avec les résultats que nous connaissons. Quelle sera l'orientation de ces fonds, indispensables, qui permettent d'ailleurs à des pays qui ne souhaitaient pas intervenir militairement de s'engager au plan humanitaire ? Je connais un peu la mécanique des aides : ce n'est pas facile. Avez-vous des garanties de suivi des fonds dans ces deux pays ?