Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, dans cette période de crise où les Français doutent et sont en proie à de grandes difficultés, notamment ceux qui entreprennent – artisans, commerçants, agriculteurs –, votre administration doit rester la colonne vertébrale de l’État dans nos territoires.
Or, force est de constater que cet appareil de l’État lui-même est de plus en plus gagné par le doute. Il y a d’abord, évidemment, la question des effectifs.
Vous poursuivez grosso modo la politique consistant à ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Dire cela n’est pas un reproche, contrairement à ce qu’avait compris le ministre en commission. Ce que je regrette très clairement, en revanche, c’est que vous n’accompagnez pas cette diminution considérable des effectifs de quelques réflexions sur vos missions.
Réduire pendant trois exercices successifs les plafonds d’emploi – ce qui représente au total 1 100 emplois supprimés – sans faire évoluer les missions, c’est forcément douloureux pour le fonctionnement des services comme pour la qualité du service rendu à l’usager.