…que l’action menée par les consulats en direction des Français de l’étranger, ou pour l’instruction des demandes de visas, notamment pour les étudiants. Cela étant, il s’agit avant tout de renforcer l’attractivité de notre pays en lui en donnant les moyens nécessaires.
Le projet de loi de finances pour 2015 est globalement positif pour cette mission. Ses moyens, en légère augmentation par rapport au budget 2014, s’élèvent à près de 3 milliards d’euros. Cependant, c’est là une évolution en trompe-l’oeil puisqu’au moins deux facteurs expliquent cette augmentation des crédits. D’une part, le champ des compétences du ministère des affaires étrangères a été étendu et il inclut le tourisme et le commerce extérieur depuis le mois d’avril 2014. D’autre part, la France organisera, à la fin de l’année 2015, la conférence Paris Climat 2015, conférence des parties de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Alors, certes, cette conférence a vocation à aboutir à des décisions importantes et contraignantes, afin de contenir le réchauffement climatique à deux degrés Celsius, enjeu majeur, et le groupe RRDP se félicite de la tenue d’une telle conférence dans notre pays, mais, si l’on retire les crédits alloués à ce programme 341 « Paris Climat 2015 », alors nous constatons que les crédits alloués à la mission « Action extérieure de l’État » sont en baisse.
Ainsi, les crédits du programme 105, « Action de la France en Europe et dans le monde », connaissent une baisse significative : ils passent de 1,848 milliard d’euros à un peu moins de 1,8 milliard d’euros, soit une baisse de 2,6 % entre les projets de loi de finances initiale pour 2014 et pour 2015. Mes collègues du groupe RRDP et moi-même ne pouvons pas nous réjouir de cette situation, mais nous sommes conscients qu’il est nécessaire de bâtir un budget qui participe à l’effort général de réduction des dépenses publiques dans un contexte économique et financier contraint. Ainsi, le programme 105, en dépit de la baisse de ses crédits, demeure, de loin, le principal volet de la mission « Action extérieure de l’État ». Les crédits de ce programme représentent en effet 38 % des crédits, ce qui représente près de la moitié des emplois du ministère. Ces moyens restent donc importants et ont vocation à contribuer au redressement économique de la France. Le groupe RRDP appuie en effet le choix fait par le ministre des affaires étrangères depuis le mois d’avril 2014, de considérer le commerce extérieur comme un axe de travail fondamental de son ministère. Cette diplomatie économique devrait avoir pour effet de renforcer l’attractivité de la France.
Force est de constater que ce quinquennat est marqué par une action soutenue en matière de diplomatie économique. Cette direction qui est donnée à la politique extérieure de la France a en effet déjà été prise avec l’adoption de la loi d’orientation et de programmation relative à la politique de développement et de solidarité internationale du 7 juillet dernier. Au demeurant, je tiens à saluer l’excellent travail effectué par la secrétaire d’État au développement et à la francophonie, notre ancienne collègue Annick Girardin, qui, il y a peu, siégeait dans cet hémicycle sur les bancs du groupe RRDP.
Assurément, l’action de la France en matière de diplomatie est la bonne. Autre point de satisfaction, le programme 185 « Diplomatie culturelle et d’influence » alloue de nouveaux crédits au développement international et au tourisme pour plus de 30 millions d’euros. Ce programme concerne cependant principalement l’ensemble des crédits destinés au service d’enseignement français à l’étranger, et regroupe l’ensemble des moyens octroyés aux politiques culturelles, linguistique, universitaire et scientifique. Un pays comme le nôtre, qui oeuvre à promouvoir son attractivité, ne peut que se féliciter du nombre croissant d’étudiants étrangers inscrits en master ou en doctorat de l’enseignement supérieur français. Ils étaient 127 468 en 2012 ; ils seront 133 000 en 2015. La France a retrouvé son troisième rang de pays d’accueil d’étudiants étrangers, et c’est une excellente nouvelle.
Monsieur le ministre, l’action extérieure de la France repose sur trois grands piliers : l’économie, la culture, la recherche. Hasard ou traduction d’une dynamique ? Notre pays a connu, en cette année 2014 sur la scène internationale, la gloire dans ces trois domaines avec l’attribution des prix Nobel d’économie et de littérature et de la très prestigieuse médaille Fields de mathématiques. C’est en tout cas la preuve que la France continue à occuper une place importante sur l’échiquier mondial. Mes collègues du groupe RRDP et moi-même vous faisons confiance pour poursuivre cette oeuvre et nous voterons donc la mission budgétaire que vous nous présentez aujourd’hui.
Le 04/11/2014 à 10:00, laïc a dit :
" Un pays comme le nôtre, qui oeuvre à promouvoir son attractivité, ne peut que se féliciter du nombre croissant d’étudiants étrangers inscrits en master ou en doctorat de l’enseignement supérieur français. Ils étaient 127 468 en 2012 ; ils seront 133 000 en 2015. La France a retrouvé son troisième rang de pays d’accueil d’étudiants étrangers, et c’est une excellente nouvelle."
Ben oui, avec la loi Fioraso, qui autorise l'enseignement des masters en anglais, ils viennent apprendre l'anglais en France, c'est moins cher, car les frais d'inscription dans les universités françaises sont de très loin inférieurs à ceux des pays anglophones. C'est l'attractivité du porte monnaie plus que celle de la langue ou supposée "culture française" (mac do, jeans et coca cola par exemple...) qui fait venir les étudiants étrangers en France.
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