L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, l’AEFE, est un organisme public qui gère et pilote notre réseau éducatif à l’étranger. Celui-ci compte 500 établissements, accueillant, au côté des enfants français, des nationaux ; il est, avec le réseau culturel, l’un des piliers de la présence française à l’étranger, permettant de construire la capacité de peser et d’agir de la France à l’international.
Depuis 2012, l’AEFE participe à l’effort. Son budget stagne d’ailleurs depuis 2010, à 420 millions d’euros. La baisse annoncée n’est pas souhaitable, d’abord parce qu’elle est en contradiction flagrante avec ce que le Président de la République a proclamé lors de sa campagne et qu’il ne cesse de répéter depuis qu’il gouverne : la priorité est à la jeunesse et à l’éducation. En l’occurrence, l’agence pilote un réseau éducatif qui s’adresse à la jeunesse de France vivant à l’étranger.
Par ailleurs, cette baisse affaiblit l’opérateur public face à des associations de droit local, des fondations, des organismes, avec lesquels ont été signées des conventions pour gérer des établissements français privés, conventionnés, homologués. Certains d’entre eux, de moins en moins, sont en gestion directe. L’AEFE participe au fonctionnement du réseau par l’investissement et la prise en charge d’une partie des salaires des résidents. Cette mesure l’affaiblit face à des organismes locaux parfois tentés par l’aventure du marché éducatif rentable. C’est un mauvais choix que vient d’opérer le Gouvernement, d’autant que l’agence a été soumise, sans justification valable, à une baisse continue.