Je voudrais, à la suite de mon collègue Coronado, défendre ce point de vue et l’étayer quelque peu. Pierre-Yves Le Borgn’ complétera certainement mon propos. Cet amendement est signé par les députés représentant nos compatriotes établis hors de France. Depuis 2012, la priorité a été accordée à l’éducation de nos enfants ; il s’agit d’un engagement national, continu, jamais démenti. La question est simple : dès lors que cette priorité est affichée et assumée par le Gouvernement, pourquoi les enfants de nos compatriotes établis hors de France sortiraient-ils des radars ? Voilà qui nourrit nos doutes et notre incompréhension. Je vous remercie de bien vouloir répondre, monsieur le secrétaire d’État.
Par ailleurs, l’expatriation, qui contribue fortement au rayonnement de notre pays, est en hausse – le nombre des Français inscrits sur nos registres a crû de 2 % – et l’augmentation est plus forte encore qu’en 2012. Contrairement à ce qui a été dit de ce côté-là de l’hémicycle, il ne s’agit pas d’évasion fiscale, de personnes fuyant le pays parce qu’elles y vivraient mal, mais de compatriotes tentés par une aventure professionnelle et familiale à l’étranger. Ceux-ci doivent pouvoir disposer, c’est bien le moins, de conditions d’accueil et d’accompagnement, notamment dans le domaine de l’enseignement.
Cette baisse de dotation contrevient aux engagements et ne permet pas de répondre à l’immense défi posé par l’accroissement du nombre de Français établis hors de France, Français que nous avons tous à coeur de soutenir et d’accompagner.