Intervention de Sergio Coronado

Séance en hémicycle du 3 novembre 2014 à 16h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Article 32 et état b m. myard a évoqué la dimension environnementale de la cop 21 : nous veillerons à ce que les systèmes de transport et les installations sur le site du bourget soient exemplaires. cette conférence sera d'ailleurs l'occasion de démontrer les savoir-faire technologiques de la france en matière de bâtiments économes en énergie de moyens de transport et d'innovations. nos entreprises seront associées. j'ai évoqué les mécénats et les partenariats économiques qui permettront de contribuer au financement de cet événement et d'en diminuer le financement public. comme m. baumel l'a souligné la coopération en matière de sécurité et de défense à laquelle le ministère attache beaucoup d'importance n'est pas du tout mise en cause. un certain nombre de priorités ont été établies : renforcement des capacités des États partenaires dans une logique d'appropriation avec un accent sur l'afrique subsaharienne et la zone afrique du nord - moyen orient là où les enjeux sécuritaires sont les plus importants en matière de terrorisme de trafic ou d'insécurité maritime. je veux insister sur ce point : nos moyens au sahel sont préservés. la politique d'influence française en matière de sécurité et de défense qu'il s'agisse du conseil de haut niveau de la formation du soutien aux exportations d'équipements passe aussi par d'autres instruments. ainsi nous sommes engagés actuellement dans un appui aux forces armées libanaises l'une des institutions qui peuvent assurer la sécurité et l'intégrité de ce pays face aux risques environnants. ce budget n'a pas à être mis en balance avec l'organisation de la conférence paris climat 2015. je demande que cet amendement soit retiré à défaut l'avis sera défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSergio Coronado :

Ce débat ne date pas d’hier. MM. Amirshahi et Lefebvre l’ont rappelé avant moi, nous ne comprenons toujours pas comment, alors que nous affichons l’éducation comme une priorité, on peut s’attaquer au budget de l’Agence de l’enseignement français à l’étranger. Personne ne prétend que cette baisse menace la viabilité de l’agence mais la description qui nous est faite par le ministre est loin de correspondre à la réalité.

La réduction des crédits, en effet, affaiblit l’agence face à des partenaires privés de droit local. Elle se traduit par la hausse des frais d’écolage. C’est vrai, le budget des bourses est maintenu mais la demande ne cesse de croître depuis quatre ans dans le réseau homologué – plus 13 % d’élèves. Le gâteau reste le même mais les convives autour de la table sont toujours plus nombreux. Cette baisse de fait se traduit par une augmentation continue des écolages. Or, les frais d’écolage à l’étranger pour scolariser un enfant dans un établissement français se chiffrent parfois en milliers d’euros. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’enseignement n’est pas gratuit.

Le dialogue que l’agence peut nouer avec les fondations ou les associations locales s’en trouve affecté car elle n’a plus de capacité d’investissement. Tout le monde sait qu’elle dispose d’un petit fonds de roulement mais ce fonds, qui a diminué depuis pas mal d’années, ne permet pas à l’agence de s’engager à hauteur de ses ambitions dans les prochaines années. Ce réseau d’environ 500 établissements doit faire face à la concurrence extrêmement forte du système éducatif au niveau international. Vous ne semblez pas mesurer l’importance du réseau éducatif dans la présence française à l’étranger.

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