Vous m’avez entendue, monsieur le ministre, réagir vivement à l’annonce par Mme la ministre des affaires sociales de la suppression de l’Aide personnalisée de retour à l’emploi, l’APRE, du budget consacré à la solidarité. Voilà 35 millions d’euros destinés à lever les freins à l’emploi dont ne disposeront plus les conseillers insertion ! Pôle emploi prendra le relais, m’a-t-elle répondu. Mais avec quels moyens ? On ne peut à la fois soupçonner les demandeurs d’emploi de ne pas chercher du travail et supprimer les moyens qui favorisent leur réinsertion ! De même, si l’on veut rapprocher l’offre de la demande d’emploi pour résorber ce paradoxe français de la coexistence de 3,5 millions de chômeurs et de 300 000 offres d’emploi non satisfaites, on ne peut condamner les maisons de l’emploi qui ont apporté la preuve de leur valeur ajoutée en de nombreux territoires !