Pôle Emploi s’est en effet vu assigner, dans sa convention tripartite 2015-2017, l’objectif de développer son action en direction des publics fragiles et doit renforcer à ce titre l’accompagnement global des personnes, en s’appuyant sur 1 000 conseillers dédiés.
Concernant l’aide alimentaire, le budget est en hausse de 3,5 % afin de répondre à une demande croissante. Cette augmentation, qui concerne l’ensemble des lignes budgétaires dédiées à l’aide alimentaire, permet de préserver à la fois le volume des denrées distribuées – je vous rappelle qu’elles bénéficient par ailleurs du financement européen du Fonds européen d’aide aux plus démunis, le FEAD, qui a été sécurisé pour sept ans à hauteur de 500 millions d’euros pour les fonds européens et 88 millions d’euros pour les fonds de l’État français –, les montants des subventions aux associations et les épiceries sociales, lesquelles sont désormais financées de façon spécifique.
Les crédits du programme « Handicap et dépendance », le programme 157, sont composés aux trois quarts des financements de minima sociaux destinés spécifiquement aux personnes ayant un handicap : l’allocation aux adultes handicapés et l’allocation supplémentaire d’invalidité. Cette dépense restera dynamique dans les années à venir : puisqu’il s’agit de dépenses de guichet, les prestations seront versées aux personnes qui y ont droit.
Concernant les établissements et services d’aide par le travail, les ESAT, nous n’avons pas prévu de création de places. En revanche, nous faisons des efforts budgétaires pour ces établissements : d’une part, nous avons revalorisé le tarif plafond, qui était stable depuis plusieurs années, et, d’autre part, nous privilégions les projets de modernisation de l’outil productif, afin que les ESAT puissent se positionner sur des marchés porteurs. C’est dans cette perspective que nous avons ouvert un atelier sur l’emploi et la formation professionnelle des personnes handicapées dans le cadre de la Conférence nationale du handicap qui se tiendra à la fin de l’année. Un rapport parlementaire a par ailleurs été confié à Annie Le Houerou sur l’accompagnement dans le travail des personnes handicapées.
J’en viens au programme 137, « Égalité entre les femmes et les hommes ». Le Gouvernement travaille à faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes dans la vie professionnelle, économique, politique et sociale, à promouvoir les droits des femmes et à lutter contre les violences sexistes et la prostitution. Depuis 2012, les crédits consacrés à ces sujets ont augmenté de 25 % afin de financer les mesures du quatrième plan triennal de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes, telles que les accueils de jour pour les femmes victimes de violences ou le numéro d’accueil téléphonique et d’orientation des femmes victimes de toutes formes de violences.
Vous le voyez, mesdames, messieurs les députés, la solidarité, la justice sociale, la lutte contre l’exclusion, l’égalité entre les femmes et les hommes sont des priorités pour ce gouvernement. C’est le sens du travail collectif que Marisol Touraine, Laurence Rossignol, Pascale Boistard et moi-même entendons mener. Soyez assurés que notre engagement au service des plus vulnérables est total.