Intervention de Liliane Ropars

Réunion du 19 juin 2014 à 9h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Liliane Ropars, directrice de la caisse primaire d'assurance maladie de la Marne, directrice coordinatrice gestion du risque pour la région Champagne-Ardenne :

Vous savez que le rapport charges et produits pour l'année 2014 de la CNAMTS propose la mise en place d'une carte de transport assis pour les patients chroniques qui ont besoin de transports itératifs. Nous nous sommes penchés sur le cas des patients souffrant d'insuffisance rénale chronique, car cette affection occasionne une grande part des dépenses de transport.

L'insuffisance rénale chronique coûte, en Champagne-Ardenne, 89 000 euros par an pour un patient en hémodialyse, auxquels il faut ajouter 13 000 euros de frais de transport ; une dialyse péritonéale à domicile coûte 64 000 euros. Une greffe coûte quant à elle 86 000 euros la première année, mais ensuite 20 000 euros – malheureusement, vous le savez, nous n'en réalisons pas suffisamment. Au total, très peu de malades sont concernés – il y a 790 malades dialysés en Champagne-Ardenne –, mais cela représente 15 % de la dépense totale de transport dans la région.

Nous avons donc souhaité mettre en place un programme d'accompagnement, à l'image des différents dispositifs PRADO (programme d'accompagnement du retour à domicile) que vous connaissez. Les patients en hémodialyse se déplacent trois fois par semaine, pour des séances de quatre heures ; dans notre région, l'aller-retour dure souvent une heure et demie. En outre, la plupart de ces patients sont âgés. C'est une situation loin d'être facile.

Nous avons donc imaginé de proposer à ces patients un accompagnement qui puisse leur faciliter la vie. Nous mettrions ainsi en place une offre plus individualisée, avec notamment une proposition de liste de transporteurs et une simplification administrative – en particulier, suppression de l'accord préalable pour le transport, puisque celui-ci est obligatoire tant qu'il n'y a pas de greffe : il est inutile d'ennuyer les malades avec des formalités qui sont coûteuses pour tous. On pourrait également imaginer des incitations financières pour l'utilisation d'un véhicule personnel.

Nous avons contacté les associations qui oeuvrent en ce domaine et elles partagent notre point de vue. Nous allons donc essayer de mener à bien ce travail, peut-être en utilisant des budgets d'action sanitaire et sociale du département. La CNAMTS est également mobilisée sur ces sujets.

Le cas de l'insuffisance rénale chronique montre aussi qu'il sera nécessaire de mettre en place des référentiels de transport par pathologie.

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