Intervention de Pascale Boistard

Séance en hémicycle du 4 novembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Égalité femmes-hommes

Pascale Boistard, secrétaire d’état chargée des droits des femmes :

Vous avez tout à fait raison, madame la députée, de souligner la progression de la France de 29 places, en un an, en matière d’égalité femmes-hommes. La France est à la première place dans les secteurs de l’éducation et de la santé et à la quatrième pour la représentation des femmes en politique.

À l’heure où il est de bon ton, pour certains, de dénigrer la France, nous pouvons toutes et tous nous réjouir de ce résultat, qui est le fruit de la volonté politique du Président de la République, du Premier ministre et de l’ensemble du Gouvernement, mais aussi de l’engagement sans faille de Najat Vallaud-Belkacem, que je tiens à saluer, et de celui des femmes et des hommes présents dans cet hémicycle et d’autres encore, issus de la société civile ou élus locaux.

Néanmoins, nous avons beaucoup d’efforts à accomplir pour faire progresser l’égalité dans notre pays, notamment en matière d’égalité salariale entre les femmes et les hommes. La loi du 4 août et sa mise en oeuvre nous y aideront.

Il n’est pas acceptable qu’aujourd’hui encore on constate un écart salarial de 24,5 % en moyenne, mais il n’est pas acceptable non plus, madame la députée, que dans leur consommation quotidienne, les femmes de notre pays subissent une autre injustice, celle de la taxe dite « rose » dénoncée par le collectif Georgette Sand, que j’ai reçu le 21 octobre dernier au ministère.

Écoutez bien, chers collègues, car les électrices vous écoutent, elles aussi !

Ce phénomène a été également décelé aux États-Unis, où il est appelé woman tax, et il est évalué pour les femmes à près de 1 400 dollars par an de surcoût.

C’est pourquoi mes collègues Carole Delga, Emmanuel Macron, Marisol Touraine et moi-même avons décidé de saisir la DGCCRF afin qu’elle effectue des relevés de prix sur les produits et services afin de mesurer les écarts existants. Car à produit égal, à service égal, doit correspondre un prix égal.

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