Intervention de Chantal Berthelot

Séance en hémicycle du 4 novembre 2014 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Berthelot :

Madame la ministre, bien consciente du contexte budgétaire dans lequel s’inscrivent nos discussions, je me dois de saluer la stabilité du budget 2015 qui témoigne du maintien de l’engagement du Gouvernement envers les territoires d’outre-mer, ce dont je vous remercie.

Bien consciente également de la situation de mon territoire, j’ai, il y a un an jour pour jour, demandé à Victorin Lurel, alors ministre des outre-mer, la mise en place d’un pacte d’avenir pour la Guyane.

J’ai été entendue : en décembre dernier, lors de sa visite en Guyane, le Président de la République confirmait l’élaboration d’un pacte pour l’avenir de la Guyane qui guidera l’action publique de l’État, de la future collectivité de Guyane et de tous les acteurs publics pour les dix ans qui viennent.

Ce pacte d’avenir doit répondre à un défi majeur, celui de la croissance démographique de la Guyane, dont la population passera de 250 000 habitants à 400 000 habitants en 2030, selon les projections de l’INSEE. La croissance démographique sera une chance pour la République et pour notre territoire, si nous nous donnons collectivement les moyens de l’accompagner et de la sublimer.

À cet effet, le pacte d’avenir doit marquer un engagement accru de l’État dans ses compétences régaliennes – sécurité et justice –, ainsi que dans les services publics, notamment l’éducation et la santé. Il doit reposer sur des fondations solides et des investissements structurels conséquents en matière de logements et d’infrastructures routières. Le pacte d’avenir doit également permettre de mobiliser les ressources endogènes de la Guyane en les mettant au service de son développement par le renforcement de son autonomie énergétique, l’acquisition de sa souveraineté alimentaire et par le soutien à une recherche ambitieuse, car c’est par la connaissance que nous réussirons à valoriser notre biodiversité.

Mais le pacte d’avenir n’aura de sens, madame la ministre, que si nous le mettons au service de notre avenir et de son meilleur ambassadeur – notre jeunesse. En outre, il ne sera pertinent que s’il s’inscrit dans une volonté de renforcer l’intégration de la Guyane dans son environnement régional.

Madame la ministre, pour donner à notre territoire les moyens de son développement, je voudrais savoir quand ce pacte d’avenir, que la Guyane attend, deviendra réalité.

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