Intervention de Ary Chalus

Séance en hémicycle du 4 novembre 2014 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAry Chalus :

Avant de commencer, j’aimerais saluer la solidarité dont ont fait preuve ce matin les parlementaires ultramarins en présence du ministre Stéphane Le Foll concernant l’agriculture.

Madame la ministre, je ne reviendrai pas sur le logement social ni sur la mobilité territoriale : vous avez déjà apporté les réponses sur ces points, pour lesquels nous rencontrons les mêmes difficultés. En revanche, notre inquiétude concernant la diminution des crédits de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, dite ANRU, demeure : nous pensons que cela risque d’impacter les rénovations urbaines, par exemple à Pointe-à-Pitre et aux Abymes.

Par ailleurs, concernant l’agriculture, nous n’avons pas le sentiment d’avoir quitté le modèle traditionnel pour aller vers un véritable modèle de diversification agricole. Or, s’il y a une politique à mettre en oeuvre, c’est celle d’une agriculture diversifiée tournée vers l’autoconsommation. J’ai moi aussi réagi à la question des investissements réels consentis à l’innovation et à la recherche.

J’aimerais également que vous puissiez nous répondre concernant les difficultés que nous rencontrons avec les sargasses en outre-mer, sachant que la Martinique a déjà dépensé plus d’1 million dans ce domaine et que plus de 3,5 milliards d’euros seront prélevés sur les collectivités en 2015.

Ce n’est pas seulement de moyens supplémentaires que nous avons besoin ; il nous faut également élaborer une nouvelle stratégie, porter un nouveau regard sur nos régions et privilégier la concertation en amont des décisions prises afin d’en améliorer l’exécution. Nous pensons que s’il y a une personne en mesure de le comprendre, c’est bien vous, vous qui pouvez mesurer l’attente de nos populations et la grande qualité des projets élaborés. Comment traduire en actes budgétaires cette volonté et cette intelligence qui s’expriment dans nos territoires ? Ce que vous faites pour moi, sans moi, vous le faites contre moi, disait Nelson Mandela : nous nous tenons donc à votre disposition pour aller plus loin, ensemble, dans l’intérêt de nos territoires. Nous voulons seulement savoir si vous vous engagez à accompagner et à soutenir les territoires et collectivités d’outre-mer qui, aujourd’hui, rencontrent d’énormes difficultés financières.

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