…et de débouchés qui s’accroissent à l’export mais aussi au niveau national, d’autre part, celui des scieries qui, voyant le prix du bois augmenter, éprouvent des difficultés à valoriser ensuite, en raison des coûts de production, ce travail, pourtant essentiel, du sciage de bois. Tels sont les contours de la question.
Par ailleurs, on constate une inorganisation totale de la filière bois en matière de relations contractuelles entre les secteurs amont et les premiers secteurs de la transformation. L’effort doit donc porter d’abord sur cette organisation.
S’agissant en premier lieu de la forêt publique, le groupement d’intérêt public Écosystèmes forestiers – ECOFOR – et l’ONF doivent être partie prenante à un engagement relatif à l’approvisionnement des scieries. Il faut garantir cet approvisionnement et arrêter de chercher à chaque fois à tirer parti d’opportunités dès que les prix fluctuent.
S’agissant en deuxième lieu de la forêt privée, de la même manière, on doit engager une démarche contractuelle et faire appel à des indices de prix qui permettent d’approvisionner les scieries. Si tout le monde cherche à chaque fois à tirer parti de l’opportunité liée au marché, il ne peut y avoir d’approvisionnement suffisant ni stable pour les scieries, qui se trouvent alors plongées dans les difficultés. Je rappelle qu’un certain nombre de producteurs de bois d’une grande région française avaient ironisé le jour où se sont tenues les manifestations des scieries, en rappelant que, pendant cinq ans, après les tempêtes, alors que des tonnes de bois bon marché étaient disponibles, personne n’était venu les chercher. Il faut donc un peu de rigueur, faute de quoi on se livre à une bataille d’arguments sans jamais résoudre le problème.
J’ai engagé ce débat de la même manière pour la forêt publique – avec l’ECOFOR et l’ONF – que pour la forêt privée, afin de parvenir à une forme de contractualisation, avec des indices de prix, pour permettre l’approvisionnement des scieries. C’est un engagement fort.
Dans le même temps, s’agissant des exportations, vous le savez, on a renforcé les contrôles, en particulier le contrôle phytosanitaire, pour essayer de limiter ces dernières. Mais on ne peut pas établir de quotas : je ne vois pas en effet comment cela pourrait être fait, juridiquement parlant, dans le cadre européen.