Est-ce son principal tort ? Fonctionnait-il trop bien pour que l’on veuille ainsi le supprimer ?
J’ai bien entendu mon collègue Gilles Savary avec qui nous avons beaucoup travaillé sur les travailleurs détachés. Il vous a rappelé, monsieur le ministre, quelles étaient les personnes concernées par ce contrat. Dans de très nombreux cas, il s’agit de gens très modestes, des salariés de proximité, qui recherchent un complément de revenus. Pour la plupart, ils ne sont pas imposables, comme l’a parfaitement souligné Charles de Courson.
Et c’est à ce public-là que vous vous en prenez ? En fait, vous allez renforcer la position des travailleurs détachés et, plus encore, celle des sociétés qui les envoient. Vos propos sur la relation employeur-salarié relèvent vraiment du sophisme – d’un sophisme sophistiqué, pourrait-on dire –, et ils ne m’ont pas convaincu, monsieur le ministre. J’ai d’autant moins été convaincu que je ne suis pas un obsédé de la lutte des classes.