Madame la députée, l’accent a été mis sur la prévention dans le cadre de la stratégie nationale de santé. Plusieurs mesures législatives traduisent cet engagement. L’article 1er du projet de loi santé publique affirme ainsi que la politique de santé « tend à assurer la promotion de conditions de vie favorables à la santé, l’amélioration de l’état de santé de la population, la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé » – vous savez bien ce qu’il en est dans la Nièvre – « et à garantir la meilleure sécurité sanitaire possible et l’accès effectif de la population à la prévention et aux soins. »
Par ailleurs, sans prétendre à l’exhaustivité, je voudrais rappeler quelques mesures particulièrement emblématiques de ce projet de loi : la désignation d’un médecin traitant pour les enfants, l’amélioration de l’information nutritionnelle, la prévention de l’ivresse des jeunes, la lutte active contre le tabagisme, les actions en faveur des stratégies de prévention innovantes, et la création de l’Institut national de prévention, de veille et d’intervention en santé publique.
D’autres mesures visent à promouvoir la santé en milieu scolaire – vous l’avez dit –, à faciliter l’accès à la contraception d’urgence auprès des infirmiers dans les établissements scolaires du second degré, à faciliter l’intervention de médecins non spécialistes en médecine du travail dans les services de santé au travail, à renforcer l’information sur la qualité de l’air, à lutter contre la présence de plomb dans les habitations, à renforcer la protection contre l’amiante, ou encore à expérimenter des actions d’accompagnement et de soutien des patients en leur dispensant informations et conseils.
Nous avons entendu certains orateurs dénoncer la baisse des crédits du programme 204. L’ensemble des mesures que j’ai évoquées montre bien – comme je l’ai dit lors de mon intervention liminaire – que les transferts opérés dans cette mission visent non pas à diminuer ces dispositifs de prévention, mais au contraire à améliorer leur efficacité. Si l’on examine objectivement ce budget, on constate même une hausse de 0,87 % !