Par cet amendement, qui est bien évidemment un amendement d’appel, je voudrais revenir à la question très sensible du financement des conservatoires en vous proposant de transférer 18,2 millions d’euros de l’action 1 du programme 131 à l’action 1 du programme 224 et soutenir ainsi les établissements d’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle. Rappelons que l’aide de l’État, en 2012, s’élevait à 29,2 millions d’euros alors que le projet de loi de finances pour 2015 prévoit de n’octroyer que 11 millions d’euros. La baisse des crédits est considérable.
Vous affirmez que la suppression de cette ligne n’aurait que peu d’effet car l’État donnait déjà peu. Justement ! L’apport de l’État était fondamental. La logique de la décentralisation voudrait que l’État et les régions fassent des efforts. En l’espèce, la situation doit être clarifiée car il est aberrant que des régions – et elles sont nombreuses – ne participent pas du tout au financement des conservatoires à rayonnement régional.
Puisque vous devriez présenter un projet de loi l’année prochaine, madame la ministre, je vous demande de traiter enfin cette question. Lorsque j’étais président de la Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture, nous travaillions déjà sur ce sujet, sans jamais obtenir de réponse alors que le sujet est essentiel. Le financement des établissements de formation culturelle constitue la clé de la culture française. On y forme l’excellence française qui peut ensuite faire profiter de son rayonnement l’ensemble de la population.
Vous êtes attachée à l’éducation culturelle et artistique, madame la ministre, mais commencez par agir là où c’est nécessaire : au niveau des établissements de formation.