Loin de moi l’idée de toucher aux crédits dédiés au patrimoine mais en ces temps de disette budgétaire – le mot est faible –, toute augmentation des crédits doit être justifiée.
Sauf erreur de ma part, ce n’est pas le cas de l’action « Patrimoine linguistique », qui augmente de 300 000 euros par rapport à 2014. Pourtant, la liste des missions n’a pas changé. Cette hausse s’explique en partie par l’augmentation des dépenses d’intervention pour la DGLFLF – la Délégation générale à la langue française et aux langues de France. Dans certains cas, le nombre de dossiers que doit traiter cet organisme augmente ; mais le coût unitaire de traitement des dossiers augmente aussi. Si le coût unitaire était resté au niveau de l’an dernier, la hausse de ces dépenses aurait été plus limitée.
Vous me direz que ce sont là des détails, mais – comme nous l’avons vu en examinant la mission précédente – ces hausses, lorsqu’elles sont mises bout à bout, peuvent atteindre des montants non négligeables. De toute façon, aucune somme n’est négligeable quand le déficit public s’élève à 4,5 % du PIB !