Certes, il est permis de douter de nos chances de réussir à faire évoluer les choses, mais pour ma part, je reste convaincu de l'absolue nécessité qu'il y a à lutter contre l'évasion fiscale – pour nos comptes publics, mais aussi pour la démocratie et pour combattre l'avancée de l'extrême droite. Si le G20 et l'OCDE se sont mobilisés de façon aussi importante et constante et si aujourd'hui tous les pays, y compris les plus libéraux, le font également, c'est bien qu'il s'agit d'un problème crucial.
Au demeurant, nous ne présentons pas exactement le même amendement que l'année dernière : l'adverbe « principalement » a disparu, et nous parlons désormais d'« objet et effet prépondérant » – la nuance n'est peut-être pas très importante, mais elle existe. Enfin, je m'étonne que l'on puisse craindre d'agacer le Conseil constitutionnel, car cela implique qu'on le voie comme une entité douée d'émotion, ce qui est tout à fait contraire aux principes de rigueur et d'indépendance absolue qui sont censés le caractériser.