Alors que nous débattons, à propos des crédits des collectivités territoriales, d’un principe de péréquation, il semblerait que certains contestent la philosophie du Gouvernement selon laquelle les collectivités les plus riches doivent faire un effort à l’égard des plus pauvres, Mme Genevard demandant notamment que ces collectivités soient considérées avec la même attention.
Chère collègue, nous sommes ici députés de la nation tout entière et devons impérativement veiller au tissu national, qui peut être mis à mal plus que vous ne le pensez par l’inégalité territoriale.
Dans sa conférence de presse du début septembre, le Président de la République a déclaré, pour le résumer schématiquement, que l’Europe que nous avions mis cinquante ans à construire était en train de se détruire. C’est aussi le cas des États européens. Il suffit pour s’en convaincre d’observer ce qui s’est passé en Belgique, au Pays Basque ou en Catalogne : partout, les collectivités les plus riches revendiquent plus d’autonomie, voire l’indépendance, pour éviter de devoir partager le fardeau des difficultés nationales et des collectivités les plus pauvres.
Nous sommes ici les garants du tissu national dans son ensemble. C’est à ce titre que nous intervenons et que nous votons.