Si je peux me permettre d’être un peu manichéen, je comparerai Nanterre, qui contribue au FSRIF à hauteur de 4,5 millions et Neuilly, dont les contributions s’élèvent à 5,3 millions. Le revenu net déclaré par foyer fiscal est de 22 000 euros à Nanterre, contre 84 000 euros à Neuilly. On compte 54 % de logements sociaux à Nanterre, contre 5 % à Neuilly. Le pourcentage des familles vivant sous le seuil de pauvreté est de 22 % à Nanterre. J’ajoute que Neuilly compte 5 374 foyers assujettis à l’ISF, avec un prélèvement moyen de 38 %. Je pourrais également parler de Gennevilliers, qui est la cinquième ville la plus pauvre d’Ile-de-France, et qui contribue cependant au FSRIF.
Je veux souligner avec cet amendement que la justice exige que l’on regarde de près les contributions et que l’on fasse la différence entre le potentiel financier d’une ville et le revenu par habitant. Le potentiel financier d’une ville ne corrige pas les inégalités sociales. Je suis bien placé pour le savoir, étant maire d’une ville, Tremblay-en-France, dont le potentiel financier est important, mais qui accueille 3 000 foyers en situation d’extrême pauvreté.