Monsieur le secrétaire d'État, vous vous félicitez de votre méthode de travail, que vous caractérisez par la concertation. Il y a donc au moins un heureux dans cette salle ! Les anciens combattants que j'ai pu entendre ne font pas preuve du même optimisme. Certes, votre budget comporte des éléments intéressants, en particulier les quatre mesures signalées par les rapporteurs, que nous aurions pu et même dû adopter il y a longtemps. Il n'en demeure pas moins que, depuis que vous êtes chargé des anciens combattants, le budget diminue, de même que les prestations servies.
L'extension des conditions d'obtention de la carte du combattant au titre des OPEX est une bonne chose, mais les anciens combattants – c'est-à-dire les anciens d'Algérie, la génération de mon père et peut-être du vôtre – font valoir qu'eux étaient appelés alors que les participants aux OPEX sont tous engagés ; ils touchent un pécule supplémentaire lorsqu'ils sont en OPEX, et ils pourront désormais prétendre à la retraite mutualiste du combattant. Sans doute devrions-nous réfléchir à la différence de traitement que nous créons ainsi.
N'oublions pas non plus que des veuves touchent parfois plus que certains anciens combattants – notamment en zone rurale, vu le niveau comparativement faible des retraites agricoles. Elles sont environ 5 000 en France et 45 dans mon département, d'après l'ONAC-VG. Je défendrai un amendement à ce sujet.
Dans ces conditions, vous comprendrez, monsieur le secrétaire d'État, que je ne vote pas votre budget.