Les résultats de la politique actuelle – tout le monde les connaît – sont catastrophiques. Les annonces sont souvent suivies de contre-annonces. L'un des éléments de la relance, auquel j'adhérais, devait être l'accession sociale à la propriété, mais l'article 52 du présent projet supprime un milliard d'aides aux accédants, sauf pour ceux qui verront leurs revenus chuter de 30 % : 30 %, c'est souvent l'effort mensuel exigé pour l'accession, c'est dire que le système ne fonctionnera pas.
Les dépenses de guichet, les APL augmentent. Quid de la maîtrise ? Cela fait deux ans que les montants dérivent. Même sans considération des transferts, le budget augmente. Les dépenses liées aux APL accéléreront sans doute par rapport aux années précédentes : l'avez-vous prévu ? Qu'est-ce qui nous permet de croire en la sincérité des montants présentés ?
L'hébergement d'urgence comptait, en 2013, 25 000 nuitées d'hôtel, contre 16 000 fin 2011. Cette augmentation montre une accélération très forte, alors que stagne le nombre de places de CHRS.
Les déficits de l'ANAH sont de l'ordre de 150 millions par an, et ses réserves s'épuisent. Que comptez-vous faire ?
L'article 54, enfin, vise à contingenter la Caisse de garantie du logement locatif social (CGLLS) : prendre l'argent des organismes HLM pour les mettre à la disposition d'un fonds qui favorise certes la construction mais aurait pu trouver d'autres modes de gouvernance que la préemption par l'État, me semble une opération d'une efficacité douteuse.