Les aides à la pierre du programme « Urbanisme, territoires et amélioration de l'habitat » diminuent de 45 millions d'euros par rapport à 2014 et de 100 millions par rapport à 2012. Dans ces conditions, comment l'objectif présidentiel de 500 000 nouveaux logements par an, dont 150 000 logements sociaux, pourrait-il être tenu ?
À l'heure où les bailleurs sociaux doivent faire face à des contraintes et à des dépenses croissantes, en particulier à cause de l'amiante, alors même que les aides dont ils pourraient éventuellement bénéficier diminuent, les programmes de construction et de rénovation ne peuvent que ralentir, voire s'interrompre. Le désamiantage d'un T3 coûte 70 000 euros : à ce tarif, et sans incitation financière, le bailleur n'hésitera pas longtemps entre rénovation et fermeture de l'appartement. Les fonds propres des organismes ne peuvent continuer de supporter à eux seuls cette hausse permanente de charges. Il en va de même des constructeurs privés. Le Gouvernement contribue ainsi à la dégradation du secteur du BTP.
Madame la ministre, pensez-vous vraiment pouvoir atteindre vos objectifs en matière de construction de logements ?