Nous constatons avec satisfaction que le budget de la mission « Sport, jeunesse et vie associative » est à nouveau préservé, en 2015, des efforts globaux consentis par l'État. Compte tenu du court laps de temps qui m'est imparti, j'ai choisi de parler plus particulièrement du programme 219 consacré au sport.
Ce budget, qui reste stable, affiche clairement la volonté du Gouvernement de continuer à respecter les engagements qu'il a pris dès 2012, en développant des priorités stratégiques. Alors que 77 % des Français déclarent ne jamais ou peu pratiquer d'activité sportive, il s'agit tout d'abord de favoriser le sport pour tous et de lutter contre les inégalités d'accès à la pratique sportive, qui perdurent. Le droit au sport doit devenir une réalité sur l'ensemble du territoire, y compris dans les zones urbaines sensibles et les territoires ruraux.
Le sport est ensuite envisagé comme un levier de santé publique dans le cadre d'une politique publique nationale. À cet effet, de nombreuses expérimentations positives ont été conduites, distinguant les fonctions préventive et curative des pratiques, qu'il s'agit de généraliser.
Je salue aussi le maintien des moyens consacrés à la lutte contre le dopage pour conforter à la fois l'éthique du sport et la santé des sportifs. Sans doute faudra-t-il néanmoins réfléchir à une meilleure répartition pour renforcer notre ambition mondiale sur ce sujet.
Enfin, le sport prend toute sa place dans la politique publique en faveur de l'emploi avec les métiers dédiés au sport et les métiers de l'animation. Le nombre de contrats d'apprentissage sera doublé d'ici à 2017, pour atteindre 6 600.
Concernant le CNDS, je salue la poursuite du redressement, entrepris depuis 2012, de cet établissement essentiel au financement du sport sur nos territoires et pour le plus grand nombre. Nous attendons d'être rassurés quant à ses orientations prochaines, notamment en matière d'investissement d'infrastructures de proximité et d'intérêt général.
Aux fins de régularisation avec le droit européen sur l'imposition des recettes sportives, ce budget a, de surcroît, été complété par la mise en place de la TVA, que le Gouvernement a voulue au taux réduit de 5,5 % pour ne pas renchérir le prix des billets payé par les spectateurs. Il paraît parfaitement adapté à l'ambitieuse politique volontariste en faveur du sport et de la jeunesse et il traduit dans les actes nos engagements.