La rupture entre la France et l'élan vital de sa jeunesse serait la plus grande des faillites, celle dont découleraient toutes les autres. Face à la montée du chômage, aux carences de notre système d'éducation et aux inégalités sociales et territoriales, les jeunes sont en première ligne. Le groupe UDI entend, par conséquent, porter une ambition simple : réconcilier la jeunesse avec son avenir et avec la France.
Alors que François Hollande avait clairement fait de la jeunesse sa priorité, les dépenses d'intervention en faveur de la jeunesse et de la vie associative diminuent de 2,4 millions d'euros en 2015 et diminueront de 4,7 millions d'euros en trois ans. Le rapport annuel de la performance sur la mission souligne pourtant que 26 % des objectifs de la mission pour 2015 n'ont pas du tout été atteints. La diminution des crédits est constatée alors même que le programme 411 « Projets innovants en faveur de la jeunesse » n'est pas reconduit pour l'exercice 2015. Ce programme de 100 millions d'euros constituait pourtant la principale innovation de la mission lors de l'exercice budgétaire précédent et s'inscrivait dans le prolongement du plan « Priorité jeunesse » annoncé le 21 février 2013. Il devait financer des appels à projets destinés à permettre l'émergence de politiques de jeunesse intégrées, afin de traiter les problématiques des jeunes de façon globale et cohérente à l'échelle d'un territoire, notamment en matière d'employabilité et de lutte contre le décrochage scolaire et universitaire, de développement d'une offre éducative culturelle et sportive innovante complémentaire à l'école, ou encore pour favoriser l'émergence d'une culture de l'entreprenariat.
J'ajoute que le service civique est laissé à l'abandon puisque ses crédits baissent de 14,38 %, passant de 146 millions à 125 millions d'euros. L'atteinte de l'objectif des 100 000 volontaires en 2017 affirmé par le Président de la République est, par conséquent, suspendue à des financements européens.
Enfin, le sport vecteur de cohésion sociale est également en berne. Le CNDS voit ses moyens amputés de 13 millions d'euros en 2015 et de 33 millions d'euros en trois ans. En outre, avec 152 millions d'euros seulement, nous continuons de nous interroger sur une éventuelle sous-évaluation du niveau de financement nécessaire à la rénovation ou la construction des stades pour l'Euro 2016.