L'un des fils conducteurs qui doit guider les priorités de ce budget est la lutte contre les inégalités territoriales ou sociales, de plus en plus criantes en matière d'accès au travail, aux études, aux activités sportives et de loisir. Notre République doit incarner un modèle de société où chacun dispose des mêmes droits et des mêmes chances de réussite et d'épanouissement, sans considération de l'origine sociale et du lieu de résidence. La vie associative participe à la lutte contre les inégalités, et les pouvoirs publics s'appuient déjà sur ses acteurs pour nombre de missions, notamment en cette période de crise. D'où mon inquiétude face à la diminution des fonds dédiés à la vie associative. Si nous partageons la priorité accordée à l'engagement des jeunes comme gage de cohésion sociale, nous nous alarmons de ce que l'essor du service civique se fait au détriment des autres pans de la vie associative.
Nonobstant, la priorité accordée à la jeunesse va dans le bon sens, notamment au regard de la lutte contre les inégalités qui exige d'agir en amont. Mais il conviendrait de renforcer le volet formation des dispositifs et d'encourager l'approche interministérielle, en créant des liens entre éducation nationale, culture, santé, éducation populaire, sport et vie associative.
Enfin, la politique sportive contribue, elle aussi, au vivre-ensemble. D'où notre souhait de voir la pratique du sport pour toutes et tous, bénéficier de davantage de soutien, en privilégiant les équipements de proximité, les zones rurales et les quartiers en difficulté ainsi que les publics éloignés de l'accès au sport.