Il est dommage que la vie associative n'apparaisse plus dans l'intitulé d'un ministère, même si elle concerne tout autant la ville, la jeunesse et le sport que l'économie sociale et solidaire. Je le regrette d'autant plus que l'emploi associatif pris au sens très large représente environ 10 % de l'emploi privé en France.
Concernant le sport, comme beaucoup de mes collègues, je m'inquiète de la baisse significative des recettes affectées au CNDS, au détriment notamment des subventions d'équipement. Malheureusement, avec des dotations de l'État amputées de 3,7 milliards en 2015, les collectivités ne pourront sans doute pas compenser. Les associations seront les premières victimes de cette politique, et la disparition annoncée de la clause de compétence générale dans certaines collectivités territoriales n'est pas faite pour les rassurer. Je me retrouve pleinement dans les propos de nos rapporteurs concernant le soutien à la vie associative, et je souscris aux questions posées par M. Allossery dans son rapport.
En même temps que les pouvoirs publics demandent de plus en plus aux associations de rechercher de l'argent pour pallier leur désengagement budgétaire, le seuil déclencheur pour faire appel à un commissaire aux comptes est fixé à 153 000 euros. C'est une obligation coûteuse pour une association. Ne faudrait-il pas modifier ce seuil, en particulier pour les associations qui organisent des manifestations de levée de fonds ?
La plupart des associations souhaitent valoriser le fait associatif, maintenir l'engagement militant, attirer des jeunes et développer la formation de leurs bénévoles.