Nous avons été nombreux à nous réjouir de la création du CGET, qui présente l'avantage d'être placé directement auprès du Premier ministre. Outre le souci de transversalité et d'égalité entre les territoires qui la caractérise, cette nouvelle entité permet aussi de définir une politique globale des territoires en liant urbain et rural, là où l'opposition est habituellement la règle.
Ce regroupement s'inscrit également dans une logique de rationalisation des dépenses publiques dont l'installation prochaine du CGET à Saint-Denis marque l'aboutissement en matière immobilière.
Je m'inquiète néanmoins de la poursuite de la baisse des crédits du CGET pour la période 2015-2017, les crédits de paiement passant de 752 millions d'euros en 2015 à 672 millions en 2017. Cette baisse se traduira-t-elle par une diminution homothétique des différents programmes, par une accentuation du processus de mutualisation – il serait intéressant de pouvoir croiser les différentes cultures en matière d'ingénierie, de pilotage et d'évaluation –, ou par des transferts de compétences – certaines actions ne seront-elles pas portées directement par les régions au nom de la solidarité territoriale ? Nous disposons de deux ans pour préparer cette baisse. Il est temps de s'y atteler. Avez-vous commencé à y réfléchir ?