Je ne fais pas d'idéologie, madame la ministre. Je vais vous parler de choux et de carottes en vous posant des questions précises sur ce que vous avez qualifié de ferment de désunion de l'opposition – ce qui prête à sourire quand on connaît l'état d'union de la majorité actuelle.
Le dépassement entériné chaque année dans une loi de finances rectificative est-il un chou ou une carotte ? La dette non recouvrée à la sécurité sociale de 51 millions d'euros est-elle une carotte ou un chou ?
Manifestement, vous ne connaissez pas le droit d'asile. Car si tel était le cas, vous sauriez que la réforme va vraisemblablement augmenter le nombre des déboutés, sauf à tous les expulser dans l'année – il y en a 70 000. Or je rappelle que les déboutés du droit d'asile, contrairement aux demandeurs, peuvent bénéficier de l'AME.
Enfin, à Mayotte, est-ce un chou ou une carotte ?
Les contrôles effectués par la sécurité sociale, avec le succès que j'ai pu constater, font-ils un panier de légumes suffisamment garni pour vous inquiéter ?
On est loin de l'idéologie. Je m'appuie sur des chiffres. Je ne me suis pas contenté de dissimulation sur un budget qui préoccupe naturellement les Français, et particulièrement ceux qui s'intéressent à la santé publique.