Intervention de Eduardo Rihan Cypel

Séance en hémicycle du 12 novembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Commémoration de l'armistice du 11 novembre 1918

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEduardo Rihan Cypel :

Ma question s’adresse monsieur le secrétaire d’État chargé des anciens combattants et de la mémoire.

Dans toutes les villes et dans tous les villages de France, nous avons commémoré hier l’armistice du 11 novembre qui a signé la fin de la Première guerre mondiale. Il y a quatre-vingt seize ans prit fin celle que nous avons nommé « la Grande Guerre » et dont chacun espérait qu’elle fût « la der des ders ».

Première guerre de masse, première guerre industrielle, 14-18 a façonné, par le sang et par la chair, l’histoire de toute l’Europe, particulièrement celle de notre pays. La France et les nations européennes ont plongé dans l’effroyable barbarie conduisant nos peuples à la première grande tragédie du XXe siècle naissant. La technique et la science furent détournées de leurs idéaux de progrès pour se perdre dans l’atrocité des tranchées, dans l’horreur et la barbarie. Nationalismes, course aux armements et volonté de puissance sans limites : telles furent les causes de la Première guerre mondiale.

Chers collègues, de la clairière de Rethondes, où fut signé l’armistice, à Notre-Dame de Lorette, où l’Anneau de la Mémoire rappelle le souvenir de près de 600 000 soldats de toutes nationalités morts au combat, notre pays a rendu hommage au sacrifice de nos aînés. Ce mémorial international, inauguré par le Président de la République hier, nous rappelle que la force du rassemblement a toujours permis à la France et à notre peuple de surmonter les moments les plus tragiques de notre histoire. Le Président Hollande a marqué avec justesse le lien entre devoir de mémoire et sens des responsabilités qui nous oblige d’être à la hauteur des défis placés sur le chemin de la France comme de l’ensemble de l’Europe. En effet, rien n’est jamais acquis ; la préservation de la paix, de la sécurité et de la prospérité a pour corollaire le rassemblement de toutes les volontés et la croyance en un patriotisme social auquel nous souscrivons pleinement.

Monsieur le secrétaire d’État, avec Romain Gary, nous pensons que : « Le patriotisme, c’est d’abord l’amour des siens. Le nationalisme, c’est d’abord la haine des autres. » Quelles leçons retenir aujourd’hui du sacrifice de nos aînés ?

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