Monsieur le député, je vous remercie d’avoir évoqué le sacrifice de plusieurs militaires français au cours de ces OPEX sur lesquelles porte votre question. Je tiens à rappeler, devant l’Assemblée nationale, le sacrifice des sept militaires morts pour la France au cours des douze derniers mois. Leurs noms ont été cités hier à l’Arc de Triomphe, devant la nation tout entière.
J’en reviens à votre question. La dotation initiale des opérations extérieures prévue par la loi de programmation militaire était de 450 millions d’euros. Ce montant est un peu plus faible que celui prévu par la loi de programmation militaire précédente, car il est apparu progressivement qu’il n’y avait plus de nécessité militaire avérée pour certains engagements comme l’Afghanistan, l’opération Licorne en Côte d’Ivoire, et le Kosovo.
En revanche, depuis le vote de la loi de programmation militaire à la fin de l’année 2013, des initiatives nécessaires ont été prises, approuvées par l’ensemble de l’Assemblée nationale. Il s’agit d’abord de l’opération Serval, dont les effectifs sont restés plus nombreux que prévu en raison d’une aggravation de la situation. Il s’agit ensuite de l’opération Sangaris, lancée en décembre 2013. Il s’agit enfin, plus récemment, de l’opération Chammal.
Le coût global de ces opérations extérieures, comme vous l’avez dit, se monte à 605 millions d’euros. Je rappelle à la représentation nationale que cette somme sera versée au budget de la défense selon le mécanisme prévu à l’article 4 de la loi de programmation militaire, conformément aux engagements pris par le Premier ministre et par moi-même.
À propos de la participation européenne, nous sommes tout à fait favorables à la modification du dispositif Athena, qui est à l’heure actuelle nettement insuffisant pour financer les opérations de l’Union.