Intervention de Françoise Guégot

Séance en hémicycle du 12 novembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation des agriculteurs

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Guégot :

Monsieur le Premier ministre, le 5 novembre dernier, plusieurs milliers d’agriculteurs ont manifesté pour protester à la fois contre des conditions de travail rendues de plus en plus difficiles et contre des charges de plus en plus pesantes. Dans ma région, en Haute-Normandie, terre qui compte près de 3 500 exploitations agricoles, ils se sont également mobilisés en force pour exprimer leur mécontentement.

À l’inquiétude permanente née d’une mauvaise récolte, d’un mauvais rendement ou de la chute des cours s’ajoute, aujourd’hui, les fléaux d’une administration outrancière, d’une accumulation de règles et enfin de normes de plus en plus insupportables.

Que dire du projet irréalisable de multiplier par trois, d’ici 2017, la surface dédiée à l’agriculture biologique en Haute-Normandie ? Ce dogmatisme écologique, bien loin du pragmatisme qu’attendent les agriculteurs, va en outre les priver d’une forte partie des fonds européens dont ils ont pourtant tant besoin.

Évidemment, dans ce contexte, il est bien difficile de susciter chez les jeunes l’envie de s’installer. Certains se battent et veulent encore y croire. Pourtant, ils ne savent même pas, aujourd’hui, dans quelles conditions cette installation pourra se faire.

En effet, le décret qui doit préciser les nouvelles conditions d’installation, à compter du 1er janvier 2015, n’a toujours pas été promulgué et le complément d’information que le ministère de l’agriculture a publié ne répond pas aux questions que se posent ces jeunes.

Alors même que vous vous étiez engagés à maintenir le financement de l’accompagnement des jeunes à l’installation et à développer leur formation, les crédits figurant dans le projet de loi de finances pour 2015 à la ligne « Stages d’application » ont été divisés par deux.

Monsieur le Premier ministre, quelles réponses comptez-vous apporter aux inquiétudes légitimes des agriculteurs et, en particulier, à celles des jeunes qui attendent l’accompagnement que vous leur avez promis ?

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