À ce cercle vicieux, ce budget oppose un cercle vertueux : il importe que la politique d’accueil des demandeurs d’asile comprenne un traitement respectueux et digne des demandeurs d’asile ainsi que des mesures ayant une incidence directe sur leur insertion.
En deux ans, comme le rappelait Mme la secrétaire d’État, 4 000 places en CADA ont été ouvertes et les moyens de l’OFPRA ont été considérablement renforcés.
Si nous partageons tous le constat d’un système saturé, les socialistes, au lieu d’y opposer la stigmatisation des demandeurs d’asile, dont la droite semble se contenter, ont le courage de réformer. Je me félicite ainsi que le Gouvernement présente devant le Parlement un projet de loi relatif à la réforme de l’asile, car je dois rappeler à la droite notre tradition en la matière.
D’autres dispositions de la loi devraient permettre de contenir les coûts et de préserver un asile de qualité. Il est normal que des inquiétudes se fassent jour parmi des associations cheminant aux côtés de ces populations en souffrance. Ce budget et ces réformes expriment toutefois la volonté d’un gouvernement de gauche de pérenniser ce droit et son exercice sans le fragiliser par son embolisation non maîtrisée.
Le temps de parole qui m’est imparti ne me permet pas d’évoquer le programme 104 « Intégration et accès à la nationalité française », qui, cependant, mérite tout autant que nous nous en occupions.
En guise de conclusion, je citerai les articles 118 et 120 de la Constitution de 1793, pour l’esprit qu’ils expriment : « Le peuple français est l’ami et l’allié naturel des peuples libres » ; « Il donne asile aux étrangers bannis de leur patrie pour la cause de la liberté. – Il le refuse aux tyrans. »