Intervention de Guillaume Larrivé

Séance en hémicycle du 12 novembre 2014 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Immigration asile et intégration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

Ces chiffres sont très éclairants, parce qu’ils permettent de sortir des non-dits. En 2013, la France a accueilli 203 996 ressortissants étrangers au titre de l’immigration légale. Celle-ci a donc augmenté de 5,6 % entre 2012 et 2013. Sur la même période, l’immigration de travail a augmenté de 11,4 %. Quant au regroupement familial, sous ses différents canaux, il a augmenté de 14,78 %, de 2011 à 2013.

L’immigration clandestine, que l’on peut évaluer en examinant le nombre d’allocataires de l’aide médicale de l’État, passant de 209 000 en 2011 à 282 400 en 2013, a augmenté de 35 % en deux ans. Quant aux régularisations de clandestins c’est-à-dire l’admission exceptionnelle au séjour, leur nombre est passé de 23 294 en 2012 à 35 270 en 2013, soit une augmentation de 51,4 %.

Je le dis sans polémique, mais fermement parce que c’est la vérité des faits : depuis votre arrivée au pouvoir, l’immigration vers la France ne cesse d’augmenter, sous toutes ses formes. Est-ce le résultat d’un choix politique délibéré ou seulement la conséquence d’une gestion hasardeuse ?

Certes, la police aux frontières et les services préfectoraux continuent de faire leur métier, qui consiste à appliquer la loi avec fermeté et discernement. Nous devons reconnaître, en particulier, comme je l’ai dit au ministre de l’intérieur, le travail de démantèlement de filières d’immigration clandestine, qui continue à être effectué sous l’autorité des ministres successifs.

Mais pour qu’une vraie politique d’immigration soit conduite, il faudrait commencer par assumer un objectif clair de réduction et d’organisation intelligente des flux d’immigration, préalable indispensable à une action coordonnée des différents ministères.

La place Beauvau ne peut pas maîtriser l’immigration si le Quai d’Orsay n’adapte pas sa politique des visas et ne lie pas l’aide au développement à la réduction de l’immigration.

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